TRIGGERFINGER @ Bruxelles – 14 décembre 2017

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Mais où est donc passée la pulsion primale d’antan…?! TRIGGERFINGER ne dépote pas ce soir ou plutôt ne dépote plus vraiment, et nous laisse en bouche un arrière-goût mitigé. Evidemment, quand on est au top sur scène, il est toujours difficile de faire mieux encore et tout aussi compliqué de demeurer au firmament – toutes proportions gardées. Cet avis semble partagé par beaucoup des aficionados de la première heure quoique nous revendiquions pour notre part n’être que de la seconde, ce qui n’est déjà pas si mal.

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Une set-list guère équilibrée et peu envoûtante fait la part trop belle au dernier album de cette tournée éponyme qui se joue néanmoins à guichets fermés quasi partout aux quatre coins de l’Europe où le band dépose ses amplis. A l’instar de ces deux soirs sold out à Bruxelles.

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TRIGGERFINGER nous balance ainsi un set moins brut et moins catchy qu’à son habitude, comme si le feu sacré couvait au lieu de brûler de mille flammes. Les Anversois nous avaient habitués par le passé à bien plus bestial, bien plus sale, bien plus déjanté, bien plus primal. Si tous les ingrédients demeurent cependant bien là sur la table de travail, c’est comme s’il manquait le petit grain de folie ou de créativité qui traverse la caboche du chef au moment de passer aux fourneaux. Manque d’audace, peut-être…?

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De deux choses l’une: ou leur dernière production bien (trop) policée déteint sur l’ensemble du band live on stage, ou bien TRIGGERFINGER rentre (trop) gentiment dans le rang du mainstream bien léché pour brasser plus large encore. On en a vu bien d’autres procéder à un ravalement de façade rien que pour plaire à plus belles encore: ne lâchez pas la proie pour l’ombre, Messieurs, vous teniez le bon bout…

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Votre première partie aka Honk Kong Dong était déjà un (très) mauvais présage pour la suite. Sans doute ce combo ne justifiait-il sa présence sur l’affiche que par son guitariste qui vous accompagne désormais sur scène, jouant le quatrième homme qui ne vous apporte, finalement, pas grand chose. La formule magique du power-trio répondait jusqu’à maintenant à toutes nos attentes, et bien plus encore: retournez-y donc vite, que nous retrouvions l’excitante sensation de nos premières amours. Celles qu’on n’oublie pas.

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