The Nuge 1 de 5. Tournée européenne du Nuge qui s’offre l’Angleterre, la Scandinavie puis le reste du Vieux Continent. Je me contenterai de quelques dates seulement, et bien malgré moi – boulot oblige. En route pour Hambourg qui n’est pas vraiment la porte à côté mais une demi-journée nous suffit pour rallier le nord de l’Allemagne. Nous arrivons devant la Fabrik et y retrouvons les quelques habituels habitués en provenance de Hollande et de Germanie. Ce club de capacité moyenne est une ancienne usine nichée en plein centre ville et rénovée en bien chaleureuse salle de spectacle. Pas très fonctionnelle avec ses poutres, ses poutrelles et ses piliers, elle n’en demeure pas moins pleine de charme, de chaleur et de convivialité. Mon ticket m’attend à l’entrée – cadeau du Nuge. Passée la première partie (un groupe allemand bien frais et sympathiquement remuant), arrive le Nuge sur scène pour plus de deux heures de plaisir total et d’orgie de décibels, de Byrdland et de PRS. Mais avant tout de soul, de chaleur, d’humour – bref : d’attitude.
A l’instar du bon vin, plus le Nuge vieillit meilleur encore il est. Mais surtout, plus ses références, ses sonorités et ses gimmick deviennent soul et Motown, se revendiquant de Mitch Ryder, de James Brown et de toutes les racines noires américaines qui ont fait de Detroit le berceau du rythm & blues noir US. Le concert est géant – a fortiori au premier rang où je me trouve. Quelle prestance, quel charisme, quel rayonnement… La tornade passée, c’est ébouriffés que nous reprenons la route pour nous arrêter et dormir quelques heures à Bremen avant de poursuivre notre périple plein sud pour le concert du lendemain… en Belgique, s’il vous plait.