Rush 6 de 9. Qu’est-ce qui doit être plus coûteux et plus épuisant pour un groupe et son crew que de procéder au montage et aux préparatifs d’un concert dans une salle où il s’est produit 3 jours plus tôt après avoir entre-temps effectué plus de 1000 km et assuré deux autres shows ?!
Nous quittons l’Ecosse pour, nous aussi, redescendre plein sud vers Birmingham et sa NEC Arena : nous terminons, nous aussi, l’English Leg de cet European 30th Anniversary Tour par un concert de toute beauté. Oui, de toute beauté… C’est étrange, cette sensation de déjà vu, déjà connu, déjà venu lorsque nous arrivons sur place – il ne manque vraiment que le fait d’être installés au même endroit dans l’aréna et la confusion serait totale ! Dès le show terminé, nous bondissons dans ma voiture pour nous frayer un passage dans les traditionnels bouchons et reprendre dare-dare l’autoroute vers Douvres.
C’est qu’une place nous attend dans le premier ferry qui quitte l’île pour le continent aux environs de 5 heures du matin. Nous y parvenons en frôlant la panne d’essence. Nous passons les deux heures suivantes au bar à bord, ou à bord au bar : impossible de fermer l’œil après une telle semaine, une telle expérience, une telle aventure. Impossible et même pas envie d’essayer… même si une importante réunion m’attend pourtant fin de matinée au bureau !! J’y arriverai de justesse après une nuit blanche et une douche au lance-pierre chez moi, manière de paraître un minimum frais. Et dire que la tournée européenne n’est pas terminée !! Nous apprendrons par la suite, en lisant le récit de Neil, qu’il était à bord du même ferry que nous… à la différence près qu’il dormait à poings fermés dans son bus stationné en cales. Nous lirons également qu’il débarque comme nous à Calais pour prendre le guidon de sa moto et rallier l’Allemagne en passant par… l’Ardenne pour passer la nuit à Luxembourg ! Comme quoi nos routes auraient pu se croiser plus d’une fois encore.